La vallée de Melles, est connue comme étant le lieu des lâchers des premiers ours bruns sur la chaine des Pyrénées (2 femelles en mai 1996 et un mâle en mai 1997, ours d’origine slovène). Et ceci, grâce à l’action et à la détermination du maire de l’époque, André Rigoni.

On peut être pour ou contre la présence de l’ours dans les montagnes. Le fait est qu’il est là, et c’est l’occasion d’expliquer très brièvement comment est organisé le suivi de l’ours dans les Pyrénées.

Photo ONCSF/ROB

Bien avant le premier lâchers, en 1983, le ministère en charge de l’écologie demande à l’ONCSF (Office National de la Chasse et de la Faune Sauvage) d’assurer le suivi de la population relictuelle concentrée sur la partie Ouest de la chaîne. Pour se faire, l’ONCSF crée un réseau de correspondants : le Réseau Ours Brun (ROB).

Le ROB est un réseau d’observateurs (associations de protection de la nature, accompagnateurs en montagne, agents de l’ONF, agents d’une fédération de chasse, particuliers…, tous ayant suivi une formation dispensée par l’équipe permanente « ours » de l’ONCSF.

L’objectif du ROB est de récolter des indices de présence de l’ours. L’ensemble des données récoltées est ensuite analysé par l’ONCSF pour déterminer l’évolution de la population d’ours et son aire de répartition.

L’action du ROB est pilotée par l’équipe ours de l’ONCSF. C’est aussi cette équipe qui est habilité à établir les constats de dommages sur les troupeaux domestiques.

Les membres du ROB participent principalement à la recherche d’indices sur les itinéraires de prospection pédestre. 57 itinéraires sont ainsi parcourus 10 fois par an du mois de mai au moi de novembre.

Ces indices peuvent être :

Une empreinte : ici patte postérieure D
Des poils
Des crottes
Une prédation

Les autres actions permettant de suivre la population d’ours sont réalisées par l’équipe de l’ONCSF. Il s’agit du suivi des appareils photo/vidéo automatiques (visite mensuelle), des constats de dommages sur cheptels domestiques et la validation de témoignages.

A noter l’utilisation depuis quelques années d’un chien pour la détection de crottes d’ours.

L’ensemble de ces données permet à l’équipe ours de l’ONCSF d’établir un rapport annuel qui rend compte du bilan démographique, du bilan de prédation et de l’aire de répartition de l’ours sur les Pyrénées.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.